[Revue de presse] La réserve de santé s’entraîne à la médecine de guerre à la Valbonne

[On parle de nous] La réserve de santé se prépare, sur France 3 Rhône Alpes

[Reportage France3 Rhône Alpes] « Notre mission : amener les blessés en une heure au bloc opératoire » : les soignants réservistes s’entraînent à la guerre, dans l’Ain.

Article rédigé d’après le reportage de Sylvie Cozzolino et Thierry Swiderski (France3 Rhône Alpes)

Chaque année, les réservistes du service de santé des armées peaufinent leurs techniques de soins de guerre grâce aux stages organisés sur le camp militaire de la Valbonne.

Camp militaire de la Valbonne, dans l’Ain, à 25 km à l’ouest de Lyon. Entre les arbres et les buissons, plusieurs dizaines d’hommes et de femmes en tenue de combat, casqués et armés. Ils s’affairent autour de trois blessés qui doivent être évacués. Ils ont été touchés par des engins explosifs.

Sur ce terrain militaire de plus de 1600 hectares se déroule un exercice en conditions réelles. Sous les treillis, des militaires professionnels encadrent des réservistes, qui dans le civil, sont tous des soignants.

Ce sont des réservistes du service de santé des armées. Chaque année, sur le terrain militaire de la Valbonne, des formations spécifiques sont organisées pour eux. « Ce sont des stages d’aguerrissement, pour que les réservistes soient prêts à intervenir sur le terrain dans toutes les conditions. Aujourd’hui on se prépare pour des conflits de haute intensité avec des moyens tactiques qui ont changé. Les techniques de prise en charge des blessés évoluent donc on se met à jour ! » explique Clément, médecin principal.

Des urgences critiques en milieu périlleux

La règle d’or qu’aucun de ces réservistes soignants ne doit oublier ? Quelles que soient les conditions sur le terrain, amener les blessés en une heure au bloc opératoire. Ce jour-là à la Valbonne, 80 réservistes participent à ces ateliers pratiques. Les formateurs sont tous familiers des terrains dangereux. Les techniques qu’ils enseignent sont issues du retour d’expérience de leurs missions à l’étranger.

Casquée, un gros paquetage sur le dos, Hortense, la petite trentaine, est étudiante en médecine. « Ce stage m’intéresse beaucoup parce que c’est très différent des stages de médecine hospitalière. Ici on nous entraîne à faire du sauvetage en zone de combat, c’est de la médecine de guerre avec un matériel différent de ce qu’on a à l’hôpital. On est confronté à des urgences critiques et ça me plaît beaucoup« .

Au terme de cette formation complète, ces personnels de santé civils pourront être appelés à n’importe quel moment pour épauler les médecins militaires professionnels sur tous les terrains de guerre de la planète.